L’économie française est en forme si l’on se réfère à la conjoncture économique internationale. Ce regain d’énergie est même traduit par la prévision à la hausse du PIB de l’Insee à travers sa note de conjoncture du 19 Mars dernier. Une progression de 0,4 % de l’activité est désormais escomptée au premier comme au deuxième trimestre contre une prévision de 0,3 %.
En 2019, la France devrait dépasser la moyenne des pays de la zone euro
Les statistiques prédisent une croissance annuelle avoisinant 1,5 % par rapport à 2018.
La Banque de France quant à elle annonce un taux de 1,4 %. Si jusque-là , le gouvernement s’était accroché au 1,7 % de la loi de finances de 2019, il s’est raccordé à ce chiffre émis par la Banque de France. Ce sont les deux ministres de Bercy, Gérald Darmanin et Bruno Le Maire qui ont confirmé cette prévision de l’année. Même si elle affiche un score de 1,4 %, la croissance française devrait donc dépasser celle de la zone euro qui gravite autour de 1 %.
Cette croissance modérée assurera lentement mais sûrement la baisse du chômage. En France, le taux de chômage général descendrait à 8,7 % contre 8,8 % à la fin de 2018.
Selon l’Insee, 85 000 emplois attendent d’être créés c’est-à-dire que la même cadence qu’en 2018 sera conservée pour le premier semestre.
Augmentation globale de pouvoir d’achat
Un accroissement de consommation de l’ordre de +0,5 % a été constaté durant le premier trimestre. À cela s’est aussi ajoutée la baisse du taux d’épargne. L’Insee en a donc déduit un accroissement du pouvoir d’achat.
Pour les experts, la consommation reste donc en 2019 la principale clé de voûte de l’économie française. Interrogés sur les impacts qu’aurait pu avoir le mouvement des « gilets jaunes », ils restent mitigés.
Ils estiment que « Même si le mouvement a pu avoir des conséquences localement sévères, son impact macroéconomique à court terme a, sans contexte, été plus faible que son retentissement politique et médiatique ». Leur évaluation sur la croissance 2018 de 0,1 point de PIB d’il y a 3 mois est confirmée et c’est tout ce qui compte.
Les armes économiques françaises
Si l’économie française tient bon, c’est grâce à deux piliers. En effet, les tensions du commerce international qui ont éprouvé autant la croissance chinoise que l’économie américaine a épargné l’Hexagone.
La difficulté de ces 2 puissances touche également l’Allemagne. En effet, s’appuyant beaucoup sur l’exportation, elle a très mal accusé le coup et escompte une croissance de 0,8 % en 2019.
En deuxième lieu, on ne peut ignorer l’impact de l’éperonnage budgétaire effectué par Emmanuel Macron en réponse au mouvement des « gilets jaunes ».