Les ETF, ou trackers, sont devenus des instruments incontournables pour les investisseurs cherchant à diversifier leur portefeuille à moindre frais. Ces produits permettent de suivre un indice de marché sans avoir à sélectionner individuellement des actions ou des obligations. Face à l’immense variété d’ETF disponibles, il est essentiel de savoir comment les choisir en fonction de ses objectifs et de son profil d’investisseur. Voici un guide pratique pour faire le bon choix.
Définir ses objectifs d’investissement
Avant de sélectionner un ETF, il faut clarifier ses objectifs d’investissement. Souhaitez-vous un rendement à court terme ou êtes-vous plutôt dans une démarche de placement à long terme ? Certains trackers sont adaptés à la croissance des actions, alors que d’autres se concentrent sur les obligations ou les matières premières. Si l’objectif est de préparer sa retraite, des ETF exposés aux actions mondiales peuvent être une option judicieuse. À l’inverse, pour des investisseurs plus prudents, les ETF obligataires ou les trackers sur des actifs défensifs peuvent offrir une meilleure stabilité.
Évaluer les frais de gestion
Bien que les ETF soient réputés pour leurs faibles coûts, tous ne se valent pas en matière de frais. Il est indispensable de bien examiner le Total Expense Ratio (TER), qui représente le coût total de détention d’un ETF sur une année. Des frais légèrement plus élevés peuvent avoir un impact significatif sur la rentabilité à long terme, notamment dans le cadre d’un investissement passif. Comparer plusieurs ETF répliquant le même indice est un bon moyen de choisir celui avec les frais les plus compétitifs tout en gardant un œil sur leur performance historique.
Choisir entre ETF à réplication physique et synthétique
Les trackers à réplication physique achètent directement les actions de l’indice sous-jacent pour une transparence totale. En revanche, les ETF synthétiques utilisent des instruments financiers dérivés pour répliquer la performance de l’indice. Bien que cette méthode soit plus efficace en termes de coûts, elle peut comporter un risque de contrepartie. Il est donc essentiel de comprendre la nature de l’ETF que l’on choisit pour s’assurer qu’il correspond à son appétit pour le risque.
Considérer la diversification géographique et sectorielle
Privilégiez des trackers offrant une exposition diversifiée, que ce soit sur le plan géographique ou sectoriel. Les ETF peuvent suivre des indices mondiaux, régionaux ou nationaux, selon les préférences de l’investisseur. Par exemple, un ETF suivant l’indice S&P 500 permet de diversifier son portefeuille sur les principales entreprises américaines. En parallèle, il existe des ETF sectoriels qui se concentrent sur des domaines comme la technologie, la santé ou encore l’énergie. L’investisseur doit ainsi déterminer quelles zones géographiques ou secteurs présentent le plus de potentiel pour son portefeuille.
Tenir compte de la liquidité
La liquidité désigne la facilité avec laquelle un tracker peut être acheté ou vendu sur le marché. Un ETF liquide permet d’exécuter des ordres rapidement sans impact significatif sur le prix de marché. Pour évaluer la liquidité d’un tracker, il suffit de vérifier son volume de transactions quotidien ainsi que la taille du fonds. Les ETF les plus populaires, souvent liés aux grands indices comme le MSCI World ou le Nasdaq 100, bénéficient généralement d’une liquidité supérieure. Cela réduit les risques de fluctuations imprévues des prix lors des transactions.