Le Livret A est devenu un des produits d’épargne dont plus personne ne veut car sa rémunération reste symbolique. La dernière décision du gouvernement concerne désormais les commissions perçues par les banques sur ce livret et le LDD qui vont être revues à la baisse. Le but est de financer davantage le logement social en France.
Une baisse sur les commissions pour collecter l’épargne
Alors que jusqu’à présent le pourcentage versé aux banques pour le Livret A et le LDD était déjà faible avec 0,4%, le gouvernement a décidé de le baisser jusqu’au seuil de 0,3%. La raison évoquée est que cette baisse de 10 centimes sur chaque produit d’épargne permettrait de faire une économie de 250 millions d’euros qui vont être réinvestis dans la construction de nouveaux logements sociaux qui manquent cruellement sur le territoire. Cette nouvelle atteinte au Livret A fini par lasser les banques qui gèrent ce produit qui a été ôté de ses attraits.
Le système actuel qui consiste à rémunérer les banques pour collecter l’argent avant de le transmettre à la Caisse de Dépôts qui va par la suite transformer les fonds récoltés en enveloppes pour le logement social et la construction de nouveaux HLM. Le parcours du Livret A est donc long depuis la création jusqu’à l’arrivée des fonds auprès de cette caisse. Néanmoins, les commissions perçues par les banques ont été estimées comme trop importantes et vont se voir réduire afin d’être utilisées pour de nouveaux projets.
La montée du mécontentement chez les banques
Les organismes financiers se disent incomprises car cette marge ne correspond à un profit net. Alors que la marge de 0,4% était insuffisante, passer à 0,3% remet en question tout le système. Il faut prendre conscience qu’avant l’ouverture d’un Livret A, la banque va rechercher si le client n’en possède pas un autre ailleurs. Pour les autres clients, l’information que les moyens d’épargne va les convaincre d’ouvrir ou de conserver leur Livret A ou leur LDD mais cette démarche requiert des moyens humains particulièrement importants que le gouvernement ne semblent pas prendre en compte.
Gérer chaque Livret A demande également de réaliser des millions d’opérations de dépôt et de retrait chaque année, de réaliser des relevés, de calculer les sommes gagnées en fin d’année grâce à cette épargne. Dans cette affaire, les organismes financiers estiment donc être particulièrement lésés car leur travail n’est pas reconnu à leur juste valeur. Bien plus qu’un seul travail d’intermédiaire pour collecter des fonds afin de les redistribuer.
Selon la Bourse des Crédits, le seul gain qui sera obtenu avec une telle décision est de faire baisser le nombre de banques qui proposent spontanément ce type de produit à chaque ouverture de compte. Le fait de remettre en question la marge actuelle sur le Livet A ne va donc pas forcément permettre de parvenir aux économies escomptées par le gouvernement car les montant collectés vont être également être menés à baisser de façon logique.
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