Comme tous les autres produits d’épargne, le taux du livret A est révisé deux fois par an, le 1er février et le 1er août. Selon Christian Noyer, le nouveau gouverneur de la Banque de France, le livret A figure parmi les livrets qui vont subir un abaissement très prochainement. Actuellement à 1%, le livret A est déjà à son plancher historique alors que la Banque est contrainte de réviser une fois de plus ce taux en raison du niveau de l’inflation, relativement faible. En fait, la rémunération du livret A est déterminée par une formule de calcul qui doit prendre en compte l’inflation en vigueur.
« Il pourrait y avoir une logique à laisser jouer la formule. On verra en fonction des chiffres de l’inflation » indique Christian Noyer. Comme convenu, le gouvernement devait annoncer l’inflation hier. Cela dit que l’avenir du livret A dépend grandement de cette publication. Toutefois, le gouverneur est libre d’appliquer ou pas la formule. Dans la mesure où il souhaite y déroger, la décision finale reviendra au gouvernement.
Un taux avantageux pour les épargnants
Etant donné que les livrets A sont rémunérés à 1%, cette ressource s’avère plus onéreuse aux banques, mais également aux organismes HLM qui utilisent les fonds de ce produit d’épargne. Plus précisément, la Caisse des dépôts utilise ces fonds afin de construire des logements sociaux. Pourtant, on enregistre de plus en plus, plus de retraits que de dépôts. Le meilleur moyen d’aider ces organismes serait donc de baisser le taux du livret A. Certes, le taux de 1% parait faible aux épargnants, mais pour l’emprunteur, cette ressource garde toute son importance aux yeux du marché. Malgré cela, le livret A peine à séduire les Français en se référant aux cinq premiers mois de 2015 où la décollecte nette s’élève à 2,32 milliards d’euros à la fin du mois de mai.