Le livret PEL a baissé ces derniers temps, tout comme la plupart des placements sur livret, d’ailleurs. De plus en plus épargnants se demandent alors si ce produit réglementé mérite encore leur confiance. En effet, des changements importants ont touché le PEL depuis janvier 2020. Voici pourquoi ce livret s’essouffle depuis quelque temps.
Une hausse des tarifs bancaires
Dès janvier 2020 certains produits et services bancaires ont augmenté brusquement de coût. C’est le cas pour le Plan Epargne Logement notamment de sa migration. Si vous envisagez de changer de banque, placer son plan épargne logement dans une nouvelle banque va vous coûter de 3,1 %, et sera facturé 99 euros contre 96 en 2019. Une augmentation de 3 % est constatée, il faut s’y préparer.
Vers la fin et la clôture de votre PEL ?
Tout comme chaque année, des centaines milliers de plan épargne logement sont voués à la fermeture. La plupart de ces clôtures émanent des épargnants, mais d’autres proviennent également des banques. Cela est dû à quoi ?
Tout d’abord, les PEL ne produisent pas de bénéfices satisfaisants ni pour les clients ni pour les banques elles-mêmes. Le taux de rémunération versé aux épargnants ne cesse de diminuer. Cette rémunération ne dépasse jamais les 2 euros. Si, par exemple, le taux était fixé à 1 % depuis 2016, celui-ci va être maintenu à 1, 75% à partir du février 2020. Seuls les épargnants souscrits dans les années 1980 et 1990 en tireront bénéfice car leurs taux atteignent jusqu’aux 6,5%.
Du côté des banques, ils seraient tentées de clôturer les livrets les plus rémunérateurs, trop cher en intérêts. Cependant, les PEL ouverts avant le 28 février 2011 ont une durée de vie illimitée. Ceux ouverts après le 1er mars 2011, ont une durée de vie maximale de 15 ans dont les premiers dizaine d’années seront vouées uniquement au versement et les 5 dernières à la fructification. Ces livrets ne peuvent être fermés par la banque sauf si l’épargnant effectue un retrait d’argent. En effet, Service-public.fr note que « tout retrait effectué sur un PEL entraîne la clôture du plan ».
Une intervention de l’Etat en vue
Un coût supplémentaire de 6 milliards d’euros s’est vu assumer par les banques par an. Tout cela est dû au plan épargne logement. Ce dernier, produit d’épargne classique, fait stagner les banques. Il peut même leur coûter de l’argent.
Conscient de ce fait, l’Etat français veut accompagner ces banques. Il propose une prime qui pourra aller jusqu’à 1525 euros. Les clients en vont bénéficier ; avec quelques conditions. Ceux qui coûtent le plus d’argent aux banques vont se réjouir en premier. Ils ont ouvert leur PEL dans les années 1990. Avec des plans d’immobilier importants, cette prime va directement dans leur compte.
Pour les clients ayant ouvert leur PEL après 2003, quand leur prime sera reversée, ils peuvent l’utiliser pour n’importe quel achat, car aucun usage spécifique ne conditionne l’argent.
Toujours plus attractif que le livret A
Le taux d’intérêt du livret A a diminué depuis le 1er Fevrier 2020; entraînant avec lui celui du livret de développement durable et solidaire (LDDS). En effet, la rémunération de ces deux produits financiers est passée de 0,75 à 0,5 % et, ne nous voilons pas la face, ce n’est véritablement pas intéressant pour les epargnants. Ainsi, le PEL reste en tête de liste car il offre un taux de rémunération beaucoup plus attractif malgré l’inflation.
En guise de conclusion, impacté par une hausse de tarifs bancaires, le transfert de votre PEL a augmenté de 3% et facturé à 99 euros depuis le début de cette année. Encore, en raison d’une perte de 6 milliards tous les ans, l’Etat français va aider les banques en offrant une prime de 1525 euros pour les clients. Cette aide va sans nul doute redonner de l’énergie à ce livret. Qui sait si le PEL ne serait pas, tout compte fait, le futur placement de l’année?